De plus en plus de propriétaires se tournent vers la location traditionnelle plutôt que vers Airbnb, aux rendements plus élevés mais incertains.
Le marché immobilier va-t-il repartir de l'avant à la rentrée? Les prix vont-ils baisser? Avant d'en savoir un peu plus dans quelques jours, les premiers indices apparaissent. Avec la crise et les incertitudes qu'elle a générées, de plus en plus de propriétaires, notamment des cadres, prennent leur temps avant de vendre leur logement. «Les vendeurs se donnent du temps pour mieux apprécier leur situation professionnelle et celle du marché», explique Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l'immobilier, sur BFM Business.
Mais, pour autant, ces vendeurs ne restent pas les bras croisés. Plutôt que de vendre puis acheter un nouveau bien, ils le mettent en location et en louent un autre. C'est le constat que fait la Fnaim, à une semaine de la rentrée. «C'est un phénomène de prudence que nous avons remarqué dans plusieurs grandes villes et qui avait disparu, affirme Jean-Marc Torrollion. C'est notamment le cas à Paris. «L'absence des touristes pendant la crise sanitaire a remis un nombre important de logements sur le marché locatif du centre de Paris, loués habituellement sur Airbnb», affirme Jean-François Morineau, directeur général délégué Conseil Habitation & Hospitality chez BNP Paribas Real Estate.
Confirmation en chiffres de ce rush estival: sur le site de la start-up Lagenceblue.fr, l'offre de biens locatifs a quasiment doublé (de 224 à 438 logements en location entre les étés 2019 et 2020) en un an. Et le nombre de candidatures reçues a été multiplié par presque 6 (de 536 à 3302). «À ce jour, 141 logements ont été loués sur notre site contre 47 il y a un an», ajoute Antoine Marck, président de Lagenceblue.fr. Parmi ces biens remis sur le marché locatif, on trouve des logements rendus plus tôt par les étudiants en raison du Covid-19, d'autres qui n'ont pas pu être loués à cause du confinement mais aussi des logements habituellement loués sur Airbnb.
Car, et c'est l'autre tendance du marché, de plus en plus de propriétaires ont décidé de changer leur stratégie. Ils privilégient désormais les locations longue durée au détriment des locations Airbnb, dont les rendements sont certes plus élevés mais plus incertains en raison du Covid-19. «La location classique a su tirer son épingle du jeu. Aujourd'hui, c'est le secteur gagnant en termes de placements immobiliers», souligne Jean-Marc Torrollion qui ajoute n'avoir constaté «aucune aggravation des cas d'impayés».
Cet accroissement constitue une bonne nouvelle pour les étudiants qui, à quelques semaines de la rentrée, sont nombreux à chercher un logement et espèrent bénéficier de baisses de loyers. Au deuxième trimestre, Lodgis, spécialiste de la location meublée en Ile-de-France, a observé une baisse de 5% des loyers parisiens sur un an (de 38,5 euros par m² à 36,56 euros). «De nombreux propriétaires font le choix de baisser leur loyer pour louer rapidement et ainsi éviter une vacance trop longue et une baisse significative de rentabilité sur l'année», décrypte Alexis Alban, directeur général adjoint de Lodgis. Et de prévenir: «Nous pensons que cette baisse est temporaire et que les loyers remonteront quand les locataires étrangers seront de retour».
August 26, 2020 at 11:00AM
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Avec la crise, ils préfèrent louer leur logement qu'ils voulaient vendre - Boursorama
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